Village de Tanaron

Tanaron au Moyen-Âge est un castrum, un village fortifié. C'est une seigneurie des comtes de Provence, dont Raimon Bérenger, dernier du nom, fait don aux évêques de Digne au XIIIe siècle. Ils y bâtissent l'église Saint Laurent et le château, résidence d'été où ils séjourneront jusqu'à la Révolution.

Au XVIIe siècle le savant et philosophe humaniste Pierre Gassendi, disciple de Galilée et Copernic, y séjourne fréquemment. Il fait secrètement du haut du rocher qui domine, les observations qui lui permettront de dessiner la première carte de la lune.
La commune compte alors 400 habitants et est la plus importante de la vallée.
Peste et dragonnades sévissent. L'exode des tanaronais commence.

A la fin du XIXe siècle Tanaron ne compte plus que 200 habitants. Les grands orages de 1910, en détournant les sources, et la guerre de 14, en enlevant les hommes, contribuent à la désertification sous toutes ses formes. L'école ferme en 1930.

Au début de la deuxième guerre mondiale il ne reste qu'une seule habitante. A l'initiative d'un couple originaire du village les maisons abandonnées cachent des familles juives de la région et des jeunes dont certains parents trouveront la mort à Auschwitz.

1947 : Félicie, la dernière habitante s'en va rejoindre ses enfants à Marseille. Il ne reste plus qu'un village fantôme dont les maisons sont pillées.

1966 : Le maire, Joachim Magaud, met le village en vente. Il est acheté par un groupe de jeunes aixois sur la promesse de reconstruire Tanaron sur ses fondations et d'en faire un village de paix. Leur association devient membre de COTRAVAUX puis adhère à ETUDES et CHANTIERS.
Les chantiers internationaux démarrent : des jeunes venus de tous les coins de France et d'Europe, des États-Unis ou de pays de l'est s'y rencontrent autour d'un petit groupe d'étudiants en architecture de Marseille qui élabore plans et maquettes d'un centre international de la jeunesse.
Mais le groupe d'origine se disperse peu à peu aux quatre coins de l'Hexagone ou du monde pour cause d'études ou de service militaire, le plus souvent en coopération. Tanaron, Lambert, Ainac et La Robine fusionnent en 1973 pour devenir la commune de la Robine sur Galabre.

1995 : Le plus jeune de l'ancien groupe aixois, est élu maire adjoint de la Robine sur Galabre en charge de Tanaron. Il n'a pas abandonné le vieux rêve de voir revivre le village. La piste est remise en état et l'électricité arrive pour fêter l'an 2000.

2005 : L'association de Tanaron est créée. Les chantiers de jeunes internationaux redémarrent avec pour premier objectif le nettoyage complet du village, puis le déblaiement des ruines de l'église.

Études d'architecture et d'urbanisme, de distribution de l'eau et d'assainissement sont réalisées par des étudiants de Montpellier en fin de cycle.
L'association devient membre de l'Union REMPART.
Les chantiers s'organisent sur l'église, futur coeur de l'espace culturel Gassendi et sur le petit patrimoine aux abords des sentiers, dont les murs de soutènement.

L'association développe parallèlement des études et actions pour la redynamisation économique par la voie culturelle et le tourisme de randonnée.

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Association responsable

Association Tanaron

Tanaron
Route de Barles
04000 La Robine-sur-Galabre

Localisation : 04000 La Robine-surGalabre / Provence-Alpes-Côte-d'Azur / France