Présentation
Les XIème-XIIème siècles voient dans le Périgord la prolifération de castrum édifiés en pierre dont Miremont fait partie. Il est bâti à un endroit stratégique, au carrefour d’axes de communications (Sarlat-Périgueux ; Brive-la-Gaillarde-Bergerac) permettant d’imposer un contrôle et des taxes sur les hommes et les biens. L’éperon rocheux sur lequel il est édifié domine les vallées de la Manaurie et du Brungidou. C’est sans doute son meilleur système de défense au sud tandis qu’au nord s’étend une plaine dont on se protège par un fossé. Très vite, un village s’organise au pied de l’éperon, sous la protection du seigneur.
Un système défensif important est mis en place : Une première enceinte enserre le château. Ses murs de courtines intègrent un donjon à contreforts plats au nord ainsi que des bastions au sud et à l’ouest. Le fossé qui protège le flanc nord, plus vulnérable, est large d’environ trois mètres au niveau du pont levis et profond de douze mètres. Sur cette enceinte intérieure s’appuie le village fermé par une seconde enceinte ponctuée par des portes permettant d’en contrôler l’accès. Des traces d’habitats troglodytes sont encore visibles dans la roche. Le Périgord va subir de nombreuses guerres : guerre de cent ans (qui durera presque 300 ans dans cette région), de religion, révolte des croquants…
Le château va vivre au rythme des batailles et des changements de moeurs. Des remaniements mineurs sont effectués aux XIIIème s. / XIV ème s. tandis qu’aux XVème s. / XVIème s., le donjon et les bastions sont profondément bouleversés (redéfinition des étages et des sens de circulation, percements d’ouvertures à meneaux). Dans un même temps, une nouveau château est bâti dans la partie ouest de la cour, plus au goût de l’époque : larges ouvertures, lumière, espace etc… Aujourd’hui il a presque disparu en surface mais les textes indiquent qu’il comportait plus de 25 pièces !
En effet comme beaucoup d’édifices, Miremont porte les traces de la Révolution. Le château va alors être vidé de ses objets puis servir de carrière pour les habitations ou ouvrages publics alentour (la construction du viaduc en contrebas est parfois citée).
Depuis cette époque peu de changements sont à noter sur le bâti. Il semble qu’Armand Viré (spéléologue, archéologue et radiesthésiste français) soit intervenu sur le château dans les années 1930. Il aurait alors effectué des fouilles et des recherches au pendule mais les résultats ne sont pas parvenus jusqu’à nous. Aujourd’hui tout reste à découvrir !