Château de Montgilbert

Présentation

Un peu d'histoire

Point clef entre l'Auvergne, le Forez et le Bourbonnais, Montgilbert est vraisemblablement construit par la famille de Saint-Gérand, vers 1250, sous le règne de Saint-Louis. Vers 1280, il est acheté par la famille Aycelin de Montaigu, de riches bourgeois auvergnats, qui sont anoblis par la suite.

Par mariage, le château passe à la famille de Vienne. Toutefois, de 1434 à 1439, pendant la guerre de Cent ans, il est confisqué au profit de Rodrigue de Villandrando, mercenaire espagnol à la solde du roi Charles VII. Des modifications importantes (bastion, enceinte extérieure...) y sont effectuées.

Pendant la Renaissance, Montgilbert devient de moins en moins un lieu de résidence pour ses propriétaires, la famille de Saulx-Tavannes. Les guerres de religion ensanglantent le pays et le Bourbonnais est définitivement rattaché à la France.

Sous Louis XIV, les propriétaires habitent à la cour. Certaines parties du château sont abandonnées et sa ruine commence. Vers 1770, le dernier héritier, Jean Baptiste Bravard d'Eyssat Duprat, revient à Montgilbert avec sa mère qui, pour l'obliger à quitter ce château démodé, aurait fait déchevillé la toiture.

En 1793, le château est vendu comme bien national. Au XIXème siècle, il sert de carrière de pierres aux habitants des alentours, ce qui ne fit qu'accélérer sa ruine.

Il a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 11 octobre 1930. Après un premier chantier de bénévoles en 1973, l'Association de mise en valeur du château de Montgilbert est créée en 1974 ; elle adhère la même année à l'Union REMPART.

Description architecturale

Bâti au XIIIe siècle, le château de Montgilbert est situé au sommet d'une butte rocheuse dans l'un des méandres du Vareille, un ruisseau alimentant le Sichon, petit affluent de l'Allier.

Il est composé de deux enceintes :

La muraille extérieure protège le château sur deux de ses quatre côtés. Il s'agit d'une enceinte qui épouse les courbes de niveau et qui est renforcée par deux tours rondes, une tour carrée (tour porche), des meurtrières, des bretèches et, parfois, un chemin de ronde. La construction est hétérogène et s'est étalée dans le temps. Certaines parties sont très nettement élaborées et prévues pour accueillir des hourds, d'autres se limitent à un simple mur. La cour basse est délimitée par la muraille extérieure et le château haut. Aujourd'hui, cette cour est vide mais elle abritait des bâtiments et des communs, construits de façon sommaire et dont il ne subsiste que peu de traces. Cette enceinte a été remaniée au XVe siècle pour l'adapter à l'artillerie naissante : des canonnières ont été ajoutées, un bastion au murs épais a condamné l'entrée d'origine trop exposée, une tour (la tour Angèle) a été ajoutée et dotée d'une plateforme d'artillerie.

L'enceinte haute, de plan carré, comporte des tours rondes aux angles, où se voient encore de belles voûtes (Chapelle). Elle comportait également des tours caréées au centre des courtines qui ont pour la plupart disparues. Cette enceinte était couronnée d'un chemin de ronde. Une porte avec herse, encadrée de deux tours ("châtelet d'accès à la cour haute" ou châtelet d'entrée), donne accès à la cour haute où se trouvaient les logis seigneuriaux avec la salle d'apparat, les communs avec la cuisine et sa grande cheminée, ainsi que de nombreuses réserves : citerne pour l'eau, silo pour le blé et caves sous les logis avec leur escalier d'accès. Une galerie couverte longeait les bâtiments du côté de la cour haute.

A partir du XVeme siècle, ces bâtiments sont modifiés pour les rendre plus confortables : ouverture de fenêtres, pose d'enduits muraux, construction d'une rampe d'accès à la poterne siutée dans les logis seigneuriaux.

Le château est ensuite délaissé, des salles abandonnées, des fenêtres murées, jusqu'à l'abandon complet à la fin du XVIIIe siècle, peu avant la révolution.

Les travaux réalisés par les chantiers de bénévoles depuis 1973

Les premiers chantiers de bénévoles ont d'abord coupé les arbres et broussailles qui avaient envahi les ruines, puis réalisé des dégagements qui ont permis de mettre au jour dans la cour haute les murs des logis seigneuriaux et des communs.
Ensuite ont eu lieu la restitution et le rocaillage des murs mis au jour.

Des travaux ont également été conduits sur certains éléments de la cour haute comme le châtelet d'entrée, puis, plus récemment, la tour du Soleil et la tour du Belvédère.

Les travaux de restauration portent également sur la muraille extérieure : muraille elle-même, bastion XVeme, tour Angèle et meurtrières la jouxtant, tour de la prison. Outre des travaux de maçonnerie, des sondages archéologiques ont également été conduits sur cette partie du château.

La carte géographique des membres du groupe

Aucun résultat
FILTRES FILTRER
Réinitialiser
FILTRES
Réinitialiser
Aucun résultat correspondant à vos critères