Cultivons notre patrimoine
Le chantiers de bénévoles : un outil en faveur de la paix !
Bienvenue dans ce troisième numéro de l’Infolettre REMPART, qui vous parvient en ce 11 novembre, date forte et symbolique qui rappelle le souvenir de la Première Guerre Mondiale. Pour REMPART, et au-delà, pour les associations organisant des chantiers de bénévoles internationaux, la symbolique est particulièrement pleine de sens.
On peut en effet se souvenir que c’est sur les ruines de Verdun qu’est née l’idée des chantiers de bénévoles. Dès 1920, le petit village d’Esnes-en-Argonne, rasé durant la guerre, fut le théâtre du premier chantier de bénévoles internationaux. Moins de 2 ans après la fin du conflit, des volontaires belges, français, anglais et allemands s’unirent pour reconstruire le village. Des femmes et des hommes, dont les proches, les familles, les amis avaient combattu, et qui ont décidé qu’il fallait aller au-delà du conflit.
Faire un chantier REMPART, c’est d’abord donner de son temps pour le patrimoine. C’est une valeur qui nous unit depuis 1966, et de laquelle nous ne nous départirons pas. Mais faire un chantier REMPART, c’est tout autant aller à la rencontre de l’autre, des autres.
C'est participer à un temps dans lequel chacune et chacun a sa place, quelles que soient son origine ou sa nationalité. En tant qu’espace de rencontre interculturelle, internationale, intergénérationnelle, le chantier REMPART est un vecteur de rencontre, de connaissance, et, nous l’espérons autant que nous y croyons, un outil en faveur de la paix.
Alors oui, beaucoup des monuments restaurés et mis en valeur par les associations REMPART ont un passé guerrier, ou pour le moins défensif ; nombreux dans REMPART sont les châteaux, les forts, les ouvrages qui ont eu à un moment un objectif militaire. Ce passé militaire n’est en aucun cas à oublier, il est l’histoire de ces monuments. Mais sans doute, par l’engagement bénévole et volontaire, par le projet associatif, on doit pouvoir écrire une nouvelle page, ajouter une nouvelle vision qui ramènera vers l’idée de la paix.
En ce 11 novembre, rappelons-nous des bénévoles d’Esnes-en-Argonne. Rappelons-nous de ces femmes et de ces hommes qui portaient l’idée que le travail bénévole et volontaire pouvait permettre de se connaître et ainsi promouvoir la paix. Belle idée, un peu folle et sans doute - hélas ! - un peu vaine. Mais une idée qui a allumé une flamme de fraternité au moins aussi importante que celle du Soldat inconnu, et que certaines et certains, jamais assez nombreuses et nombreux, continuent de maintenir.
