Château de Moulins-Engilbert

C'est vers l'an mil que commence la construction de ce château, un des plus anciens de Bourgogne. Il est acquis par les comtes de Nevers au début du XIIIème siècle pour en faire le siège d'une importante châtellenie. La ville s'entoure alors de remparts. Les comtes puis les ducs de Nivernais resteront propriétaires du château jusqu'à la Révolution française. Les grands travaux de la fin du XIVème coïncident avec la mainmise de la Bourgogne sur le Nivernais. En 1524, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, choisit Moulins-Engilbert pour se marier avec la comtesse de Nevers Bonne d'Artois. Les coutumes du Nivernais sont rédigées en partie ici au XVème siècle.

 

Il est bien difficile d'imaginer cet « âge d'or », alors que le château tombe en ruine après le grand incendie de 1525. La gravure ci-dessous donne une idée du château, avant son  abandon. A la fois potager et carrière, le site abrite même une prison au XVIIIème siècle dans les salles de défense du massif d'entrée. Un notaire local, Victor Moreau acquiert le vieux château en 1854. Les ruines envahies de végétation éveillent sa sensibilité romantique. Il organise une véritable mise en perspective du grand mur du logis. Au XXème siècle, le château appartient à la commune de Saint-Honoré. Espace sauvage transformé en jardin public, il est chargé de souvenirs pour les Moulinois.

 

Au début du XXIème siècle, la commune de Moulins-Engilbert le rachète et une association est créée pour animer sa mise en valeur : elle lance des études botaniques, archéologiques, historiques et ethnologiques. Elle organise des visites et des évènements. Elle réalise des aménagements dont les travaux de sauvegarde effectués lors des chantiers bénévoles estivaux.

 

La rénovation et la sécurisation des murs du massif d'entrée, achevée en 2012, par la commune permettent aujourd'hui d'ouvrir ce site en toute sécurité.

 

Pour mémoire l'association a déjà réalisé 3 campagnes de chantiers de bénévoles en 2009, 2010 et 2011 qui ont porté sur la restauration du grand mur des habitations. Il s'agissait d'enlever la végétation parasite et en particulier le lierre incrusté, de jointoyer les pierres dégradées et d'assurer l'étanchéité du sommet des murs.

 

L'association a fait réaliser des grilles de fermetures des salles encore « habitables » du Château : 3 en 2011 et 2 sont en cours de réalisation pour 2013.

 

Les « Chantiers des moulinois », bénévoles dirigés par l'Association, nettoient chaque année le site et assurent des petites réparations pour éviter les dégradations dues au temps.

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