Château du Coudray Salbart

Au XIIIe siècle, le Poitou est un des enjeux de la guerre que se livrent les rois d'Angleterre Plantagenêt (Richard Coeur de Lion, Jean Sans Terre...) et de France (Philippe-Auguste, Saint-Louis...). Au milieu de ce conflit, avec l'aide financière de Jean Sans Terre et d'Henri III, la famille des Parthenay-Larchevêque (ou la fée Mélusine selon la légende) fait construire sur sa frontière un château pour se protéger de ses ennemis potentiels (Niort au sud et la famille de Lusignan qui l'encadre).  La conquête du Poitou par Louis IX ( Saint Louis) met fin à l'utilité stratégique du château qui tombe dans l'oubli. Ni remanié, ni démoli, il passe en de nombreuses mains (Louis de Guyenne, Arthur de Bretagne comte de Richemont, le comte de Dunois -Bâtard d'orléans et compagnon de Jeanne d'Arc-, les Longueville, la famille de La Meilleraye -apparentée à Mazarin-...) pour devenir finalement en 1776 la propriété de Charles d'Artois (futur Charles X) qui s'empresse de le revendre aux Du Fay de la Taillée, ancêtres de Pierre Du Dresnay qui le cédera en juin 2000 à la Communauté d'Agglomération Niortaise. 

Monument Historique, le château du Coudray-Salbart est aujourd'hui considéré par les historiens et les archéologues comme un modèle exceptionnel de château-fort du XIIIe siècle en France et en Angleterre.
L'accès au château se faisait par une barbacane défendue par un pont-levis et deux tours protégeant par une porte une grande basse-cour triangulaire dans laquelle se devinent encore les traces de constructions (chapelle, forge, four etc...).
Le château proprement dit (quadrilatère irrégulier d'environ 50 m x 25 m) présente encore ses quatre puissantes tours d'angle : deux à éperon et les deux autres au milieu des courtines est et ouest. Un petit fossé intérieur est le survivant de celui qui cernait un petit château primitif dont il reste quelques vestiges.
L'ensemble château, basse-cour et barbacane est enceint d'un large et profond fossé pouvant atteindre 25 m de largeur et 20 m de haut côté est.
Les premiers étages de toutes les tours sont accessibles par des escaliers (souvent à vis). Leurs salles présentent des voûtes différentes (berceau brisé, quatre ou huit ogives Plantagenêt...).
Caractéristique unique du XIIIe siècle, le rez-de-chaussée est composé d'une gaine de circulation voûtée qui permet une circulation rapide et abritée autour du château et l'entrée dans chaque tour est protégée par un assommoir.
Les courtines présentent des traces d'appuis de hourds.  

Les chantiers REMPART ont été organisés de 1978 à 2002, cela a permis de sauver le site de la ruine qui le menacait. Les restaurations des chantiers, des archères, un haut de tour, des escaliers, la pile du pont levis.

Des stages Monuments Historiques ont été réalisés de 1990 à 1995 avec REMPART et la société SOPOREN.