Droits de l'Homme et patrimoine

Originaire du Brésil, Raphaël a fui son pays pour échapper la répression politique. En effet, en tant que défenseur des droits de l’homme et que professeur, il était menacé par de violentes milices. Il a donc décidé de quitter son pays et est venu s’installer en France, pour protéger sa famille.

 

Cet été, il a participé au chantier du Château de Montgilbert, dans l’Allier. Malgré la barrière de la langue, il s’est vite intégré à l’équipe et, à la fin de la session, il a pris la parole devant les autres bénévoles et les membres de l’association, émus, pour les remercier et pour expliquer sa situation :

 

« J’ai décidé d’écrire ce texte pour faciliter la compréhension.

 

Je voudrais commencer par vous demander de m’excuser si je dis quelque chose de choquant :  la faute est entièrement du traducteur google.

 

Je tiens à remercier tout le monde pour la réception. Je sais que c’était difficile pour vous de me comprendre et tout le monde a fait de son mieux pour m’aider avec la langue.

Alors je suis désolé si vous m’avez demandé quelle heure il était et j’ai dit bonjour, ce n’était pas mon intention !

 

Beaucoup m’ont demandé pourquoi j’étais venu en France et je ne savais pas comment l’expliquer correctement.

Tout d’abord, j’ai choisi la France pour sa riche culture et la grande impression que ses habitants font sur le monde et vous venez de le confirmer.

 

Un autre facteur déterminant pour mon départ du Brésil commence lorsque j’ai obtenu mon diplôme en droit et commencé à plaider dans le domaine pénal en faveur des droits de l’homme.

Cela m’a fait accumuler des ennemis liés aux milices qui dominent la politique et la police de Rio de Janeiro. Une sorte de mafia qui exploite les favelas de Rio de Janeiro.

Après avoir reçu de nombreuses menaces pendant des années prônant de retrouver ma passion, j’ai obtenu mon diplôme en histoire et enseigné pendant 6 ans dans les favelas de Rio de Janeiro. Je suis également devenu directeur d’école.

Mais je n’ai jamais pu abandonner la lutte pour les droits civils et humains et là, je me suis retrouvé face à cette mafia qui menaçait désormais mes étudiants.

Je n’avais pas d’autre choix que de quitter mon pays et de chercher un nouveau départ.

 

Eh bien, je vais laisser mon passé derrière moi et regarder vers mon avenir.

Cela ne veut pas dire que je cesserai de lutter pour les droits.

En fait je continuerai à me battre à distance ; je pourrai protéger ma famille et m’inspirer des Français dans la liberté, l’égalité et la fraternité.

 

Enfin, je tiens à remercier tout le monde pour ces jours merveilleux et surtout Isabelle, Olivier et Solène, qui m’ont toujours été favorables depuis les premiers échanges d’emails. 

[…] Merci beaucoup et j’espère vous revoir l’année prochaine. »